L’éditorial de saison
L’Eté
L’été voit s’ouvrir les fleurs et mûrir les fruits. Comme l’image de naissance et de jeunesse est associée au printemps, celle de la maturité est associée à l’été. Maturité des idées, des sentiments et maturité des actes.
Après l’inspiration, le nouveau souffle du printemps, voici la phase d’intégration, de digestion, le Feu qui transforme et ouvre le passage. Passage vers un nouvel état, plus profond, plus enraciné, qui signe la fin du superficiel et annonce déjà la sagesse automnale.
Il est dit que le temps est guérisseur. Parce que le fil de notre vie se déroule au rythme naturel. Dans tout chemin, il y a des étapes. Bâtir demande de la patience, de la conviction, de la volonté, de la persévérance et du discernement. Guérir aussi, cela signifie quitter un état inadapté; pour trouver ou retrouver un état plus juste, dans lequel nous sommes vraiment à notre place, avec un corps et un esprit harmonieux.
La maladie est une sorte d’erreur de parcours, il est bon de l’accepter telle quelle. Elle est le témoignage de notre humilité. Cette humilité d’être humain, lorsque nous l’éprouvons en nous, est signe de notre maturité, de notre compréhension de nous-même. Elle ouvre des perspectives lumineuses, elle est comme un soleil qui rayonne sans excès mais dans la mesure.
Il y a un temps pour guérir, celui de chacun, celui du cheminement de chacun, corporel, mental et spirituel. La guérison totale devient alors le témoignage de la résolution de notre erreur d’aiguillage : nous voici matures, mûrs pour de nouveaux défis…
Béatrice Corjon